90 chèvres et moutons saisis et confiés à la Fondation dans les Boûches du Rhône
Détenus dans des conditions abominables, près de 90 animaux sont saisis et confiés à la Fondation Assistance aux Animaux dans les Bouches du Rhône.
Entassés les uns sur les autres, une cinquantaine de chèvres et une vingtaine de moutons se partagent 25m² d’un abri de fortune. Difficile, voir impossible de se frayer un chemin tant ils sont serrés les uns aux autres. Le sol n’est plus qu’un amas d’excréments et d’urine sur plus de 15 centimètres. Les animaux glissent dedans. Leurs pieds sont meurtris, attaqués par les bactéries et l’ammoniaque. L’odeur est limite respirable d’autant que la température à l’intérieur avoisine les 25 degrés.
Les pauvres bêtes sont couvertes d’excréments, de la tête aux pieds. Certains moutons n’ont visiblement pas été tondus depuis des années. Dans une remise, dans l’obscurité complète, une dizaine de poules, des lapins, une caille, pour certains détenus dans des cages si petites qu’ils peuvent à peine se retourner. L’horreur.
Le propriétaire n’en fait pourtant pas l’élevage. Enfin officiellement. Car il reconnaît sans peine vendre ces animaux qui n’ont pourtant aucun suivi sanitaire pour l’abattage clandestin. Les riverains sont d’ailleurs régulièrement témoins des allées et venus et des animaux sauvagement tués sur place avant d’être dépecés et emportés morceau par morceau.
C’est d’ailleurs grâce à un signalement d’un riverain indigné par les conditions de vie sordides de ces bêtes que la Fondation Assistance aux Animaux sollicite l’intervention des services vétérinaires des Bouches du Rhône. Réactif, les autorités administratives se rendront alors compte rapidement de la nécessité de saisir immédiatement les animaux.
S’organisant dans l’urgence afin de transporter et surtout, de trouver des places pour ces animaux dans le besoin, la saisie est organisée quelques jours plus tard.
C’est avec 3 camions qu’une douzaine de membres de la Fondation se présentent sur les lieux ce mardi d’avril. Assistés par la Police Nationale, et en présence des services vétérinaires, ils sortent les animaux un par un de leur triste bourbier afin d’être chargés dans les camions qui les acheminent vers une vie meilleure.
Ils sont sales. Ils sont maigres. Ils sont boiteux. Mais leur calvaire est fini. Confiés aux bons soins de la Fondation, tous vont recevoir les soins nécessaires. Et à la vue de ces animaux qui cabriolent de joie en découvrant une pâture rempli d’herbe fraîche et grasse, nul doute que le pire est aujourd’hui derrière eux !