L’adoption de Toulouse, chat fiv+ et diabétique
Toulouse avait été pris en charge par la Fondation Assistance aux Animaux il y a quelques mois. C’est un chat fiv+ et diabétique qui a eu la chance de faire la rencontre d’une dame en visite au refuge de Villevaudé ! La magie a opéré et elle a immédiatement décidé de l’adopter.
L’immunodéficience féline, que l’on appelle communément le FIV du chat a beau être une maladie virale grave, elle ne compromet pas la belle relation que vous pourrez tisser avec votre protégé. Fini le temps où les « positifs » n’étaient même pas proposés à l’adoption, faute d’information.
Aujourd’hui on sait que leur espérance de vie se compte en longues années pour la plupart d’entre eux et que, reconvertis en chats d’intérieur, ils ronronnent de plaisir qu’on accepte enfin leur différence…
Il faut savoir que le FIV n’est pas une zoonose : il ne se transmet ni à l’homme, ni aux animaux autres que les chats. C’est une maladie qui infecte surtout les chats libres (15% de leur population serait touchée).
Bagarres et léchouilles sont l’occasion de plaies, de bosses et d’échanges de salive qui permettent au virus de se propager : le mode de contamination se fait de salive à sang et de sang à sang. Le mâle entier et bagarreur en vadrouille est donc particulièrement exposé, bien plus que les chattes et les minets stérilisés. Dans de très rares cas, la contagion se fait de la chatte aux chatons ou entre adultes, par voie sexuelle (D’où la nécessité de faire stériliser ses chats !). Partager une gamelle ou un couchage présente d’autant moins de risques de contagion que le virus survit très peu en milieu extérieur, au plus quelques dizaines de minutes…
Test à lecture immédiate
Le FIV est une affection « dormante ». Le chat infecté peut ne pas développer la maladie, ou pas tout de suite, mais il n’en est pas moins contagieux pour ses congénères. C’est alors un porteur sain. Il peut le demeurer des années, voire ne jamais déclarer le FIV. C’est une loterie, mais à partir du moment où le chat est positif, ses propriétaires doivent surveiller de très près sa santé. Et quand le FIV se déclare, faute de défenses immunitaires normales, le chat n’arrive plus à se défendre des maladies opportunistes qui font son siège. Chaque infection, chaque inflammation, chaque baisse de régime doit être soumise au vétérinaire qui traitera les symptômes et non la cause : il n’y a pas de vaccin, ni de traitement contre le FIV proprement dit.
Les symptômes sont vagues et peuvent renvoyer à d’autres affections : une grande fatigue, une fièvre élevée, des problèmes respiratoires, des diarrhées chroniques, des infections buccales ou oculaires… Pour savoir de quoi il s’agit, en cas de suspicion, le vétérinaire fait un test en cabinet : deux gouttes de sang prélevé, et dix minutes plus tard, le résultat est connu !
Le processus du FIV est silencieux. Après quatre à six semaines d’incubation, le virus se manifeste pendant une période de deux mois par une fièvre modérée, un petit gonflement des ganglions, des signes qui passent en général inaperçus. Les 5, voire les 10 années suivantes, le chat n’est pas incommodé. Positif mais en pleine forme, il est contagieux pour les chats qu’il fréquente.