Un cri de détresse résonne devant la clémence du tribunal : une décision en demi-teinte pour nos victimes à plumes
En avril 2023, une scène d’horreur a été découverte par la Fondation Assistance aux Animaux, main dans la main avec les services vétérinaires de la DDPP. Un homme récidiviste des pires traitements envers des volatiles, a été exposé au grand jour, mettant en lumière l’enfer qu’il faisait vivre à plus de 200 oiseaux incluant poules, canards et perruches.
Sur place, l’histoire macabre se dessine sous les yeux de nos enquêteurs.
Dans chaque recoin du terrain, l’espace de vie des animaux était tout sauf compatible avec leurs besoins biologiques. Les cages, laissées à l’abandon, étaient envahies par une végétation sauvage, tandis que l’absence de nourriture et d’eau plongeait ces êtres vulnérables dans une détresse insondable.
Un canard, amaigri et confiné dans un espace trop petit, se trouvait dans une cage jonchée de matériaux saillants, représentant pour lui un danger constant. Une poule, isolée quant à elle dans une cage servant d’appât aux renards, était laissée sans eau ni nourriture, laissant présager une longue période de négligence. Les cadavres de poules, canards et poussins parsemaient le site, révélant la cruauté qui y sévissait et le mépris total envers ces créatures innocentes.
Le propriétaire de cet enfer animalier a été jugé devant le tribunal judiciaire de Pontoise ce lundi 5 février 2024. Le verdict, bien que soulageant dans une certaine mesure, laisse un goût amer d’injustice. Le tribunal a condamné l’individu à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour abandon d’animaux. Une interdiction à vie de détenir des animaux a été prononcée, et les animaux ont été confisqués et remis à la Fondation Assistance aux Animaux.
Cependant, la fondation exprime son regret que le tribunal n’ait pas poussé la sanction plus loin. Les sévices graves et actes de cruauté ont été requalifiés en simples « mauvais traitements », minimisant ainsi la gravité des atrocités commises. De plus, le caractère « commis par un professionnel » n’a pas été retenu, privant ainsi les victimes ailées de la justice qu’elles méritaient.
L’amende, fixée à seulement 300 euros, semble dérisoire face à l’étendue des souffrances infligées. La Fondation Assistance aux Animaux reste déterminée à poursuivre la lutte contre la maltraitance animale, espérant que la prochaine fois, la justice saura infliger une peine à la hauteur de la barbarie infligée à ces êtres sans défense.