La tragédie de Ziggy : Un pitbull sauvagement torturé à Périgueux enfin en sécurité
« L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà, » disait Victor Hugo. Cette citation trouve une résonance poignante dans l’histoire de Ziggy, pitbull de 5 ans dont la vie a été un véritable calvaire.
Tout a commencé par un appel désespéré à la brigade de Périgueux. Un résident, empêché de rentrer chez lui par un groupe de sans-abris, signalait que ces derniers avaient pris possession de son appartement depuis trois jours. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place et ont ouvert la porte, elles ont découvert une scène de chaos absolu. Dans ce lieu en désordre, jonché d’urine, se trouvait Ziggy en état de choc. Le chien avait du sang à la gueule, des plaies et des brûlures sur tout le corps, des lacérations aux cuisses, et des brûlures aux parties génitales et aux yeux.
Transporté d’urgence chez un vétérinaire par la SPA de Périgueux, il a miraculeusement survécu.
Lors de ses auditions, le propriétaire du chien, un homme d’une vingtaine d’années sous tutelle, a nié toute responsabilité, changeant plusieurs fois de version. Il a expliqué avoir été contraint par deux hommes de récupérer ce chien de première catégorie suite à une annonce de don contre bons soins sur Facebook. Selon lui, Ziggy aurait été récupéré pour participer à des combats de chiens, et on lui aurait donné 100 euros pour aller le chercher, car le véritable demandeur craignait de ne pas recevoir le chien en raison de son apparence.
Parfois, le jeune homme prétendait n’avoir rien pu faire pour empêcher les violences infligées à Ziggy dans son appartement. Cependant, le jour de l’audience, il a été capable de décrire en détail les sévices, y compris l’utilisation d’eau de Javel.
L’enquête a révélé que Ziggy avait été récupéré une dizaine de jours avant de subir ces violences. Si des zones d’ombre persistent pour connaître l’identité de la personne ayant infligé directement les sévices, la procureur a toutefois considéré que le propriétaire du chien était considéré comme responsable de l’animal au moment où il a subi ces atrocités. De plus, il ne pouvait ignorer les intentions de combats de chiens lorsqu’il est allé récupérer Ziggy, condamnant ainsi l’animal à une vie de violence.
Le verdict est tombé : l’homme de 22 ans a été déclaré coupable de sévices graves et condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis. Il lui a été interdit de détenir des animaux, avec exécution provisoire de cette interdiction, et Ziggy a été confié à la SPA de Périgueux. La Fondation Assistance aux Animaux, qui s’était constituée partie civile, salue la mise en sécurité de Ziggy prononcée par le tribunal mais déplore que ces faits d’une extrême violence pour ce chien ne soient pas plus fermement condamnés.
Ziggy, dont le nom signifie paix en allemand, vit maintenant une vie bien différente de celle qu’il a connue. Bien que ses yeux soient encore flous et qu’il doive recevoir de la crème trois fois par jour, il a retrouvé une certaine sérénité. Il partage désormais son quotidien avec d’autres chiens et chats et adore rouler en voiture. Sa résilience et sa capacité à trouver la paix après tant de souffrances sont une source d’inspiration pour tous ceux qui l’ont soutenu.