Ardèche : un chasseur condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir tué un chiot.
Le verdict était attendu par la Fondation Assistance aux Animaux et de nombreux défenseurs des animaux. Ce vendredi 2 octobre au matin, le tribunal correctionnel de Privas a rendu son délibéré.
Pour rappel, lundi 26 août, un border collie de 4 mois est mort sous les balles d’un chasseur à Saint-Agrève (07) en Ardèche. Le tireur, âgé de 22 ans avait reconnu les faits. Il se promenait lorsqu’il a entendu un chien aboyer, il serait alors rentré chez lui pour prendre sa carabine et l’a abattu de deux balles afin de le faire taire. Selon le jeune homme, le chien aurait pu « perturber le gibier en aboyant » car la chasse ouvrait le dimanche d’après.
Le maître de Kinder, un retraité de 66 ans a entendu un coup de feu, puis les hurlements d’un chien, en l’occurrence ceux de « Kinder », son chiot. Puis une deuxième détonation a retenti suivi d’un grand silence… Alerté, il a immédiatement contacté la gendarmerie et s’est rendu sur place où il a découvert la voiture d’un chasseur. Dans le même temps son épouse est parvenue à arrêter le tireur. En attendant l’arrivée des forces de l’ordre, le sexagénaire a placé son tracteur de façon à bloquer le véhicule.
Les gendarmes ont découvert une carabine à l’intérieur du véhicule, ils ont également interrogé l’auteur des coups de feu qui a reconnu avoir tué le chien mais aussi avoir tenté de faire disparaître le corps de l’animal.
Sa carabine lui avait été confisquée mais il avait tout de même conservé son permis de chasse et son port d’arme. Le comble dans cette histoire c’est que ce jeune homme avait pu participer à l’ouverture de la chasse du dimanche 8 septembre !
Une première audience a eu lieu le 11 septembre et les défenseurs des animaux étaient nombreux pour demander justice. Le délibéré a été rendu ce matin et le jeune chasseur a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, 600 euros d’amende et 2000 euros de dommages et intérêts à verser au maître de Kinder. Une peine bien trop clémente pour la Fondation Assistance aux Animaux, partie civile dans cette affaire.