Maltraitance des animaux de boucherie dans les abattoirs en France
La Fondation auditionnée à l’Assemblée Nationale
Le 29 juin dernier, jour de la parution d’une énième vidéo mettant en cause les abattoirs, la Fondation Assistance aux Animaux était invitée à s’exprimer sur le sujet auprès de la Commission d’enquête parlementaire sur l’abattage des animaux de boucherie en France.
La Fondation a insisté sur la nécessité absolue à la présence de représentants d’associations de protection animale dans les abattoirs. « Chaque année, plus d’un milliard d’animaux sont tués dans les abattoir en France. C’est donc LA que doivent se trouver les associations car c’est bien là où les animaux ont le plus besoin d’elles. »
Le constat est le suivant : Les abattoirs sont devenus de véritable huit-clos où les associations n’ont pas accès. Les images et les rapports sur le sujet nous montrent que les opérateurs d’abattoirs manquent de formation, des dysfonctionnements matériels source de souffrance, que les effectifs de contrôles sont très largement insuffisant et que les sanctions sont dérisoires. Dans une réunion exceptionnelle d’avril 2016, M. Le Foll exprimait sa « détermination à régler le problème », mais indiquait en parallèle qu’il n’avait pas les moyens de mettre en place davantage d’effectifs pour les contrôles lors de l’abattage des animaux.
Faisant preuve de pragmatisme afin de faire avancer rapidement un débat qui dure depuis des années sans qu’aucune mesure corrective ne soit prise, la Fondation a mis en avant une liste de solutions :
- Instauration de la vidéo surveillance dans les abattoirs
- Mise à disposition de personnel par la FAA qui seraient en charge de veiller à la bonne application de la réglementation et à la protection animale
- Création d’un comité d’Ethique chargé de traiter les vidéos et les informations transmises par les référents bien-être animal
- L’inspection quotidienne du matériel et l’arrêt immédiat de la chaine en cas de dysfonctionnement et jusqu’à réparation
- L’habilitation par l’Etat de représentants d’associations spécialisées à visiter de façon inopinée les abattoirs
- Le passage des mauvais traitements en abattoir de contraventionnel à délictuel
- L’étiquetage de la viande issue d’abattage rituel
- L’interdiction de l’égorgement à vif.
Concernant les sanctions, nous avons été satisfaits d’apprendre que depuis el 28 juin 2016, les faits des mauvais traitements en abattoir sont devenus un délit (Contre une simple contravention de 4ème classe auparavant).
Nous attendons maintenant des mesures rapides et concrètes car chaque jour qui passe, ce sont des animaux qui souffrent inutilement.