Rebelle, l’échappée belle de la justice !
Il y a des vidéos qu’on préfèrerait ne jamais visionner. Fin août 2024, une scène d’une violence inouïe a fait le tour des réseaux sociaux, accumulant plus de 34 000 vues en 24 heures. On y distingue un homme saisir brutalement une chatte à la gorge, l’immobiliser de force, alors qu’elle miaule de détresse et tente de se débattre. Quelques instants plus tard, il la projette violemment dans un escalier, la laissant chuter sans qu’elle puisse se réceptionner.

Cette chatte, c’est Rebelle, une petite féline de 4 ans, connue pour son tempérament doux et sociable. Son propriétaire, horrifié en découvrant la vidéo, reconnaît immédiatement son animal et l’auteur des faits : un voisin déjà tristement connu dans son quartier. Furieux et inquiet, il récupère sa chatte et l’emmène en urgence chez un vétérinaire. Heureusement, les examens ne révèlent aucune blessure physique. Mais une fois de retour chez elle, Rebelle n’est plus la même : apeurée, elle reste prostrée, marche en rasant le sol et s’isole.
Face à cette cruauté insupportable, la Fondation Assistance aux Animaux s’est immédiatement constituée partie civile pour que justice soit rendue.
Arrêté et placé en garde à vue, l’homme, déjà lourdement condamné par le passé, tente de minimiser son geste : « Je ne l’ai pas étranglée, juste attrapée », tentera-t-il d’affirmer. Il ajoute que la vidéo aurait été partagée par erreur. Pourtant, les images sont sans équivoque : on y voit Rebelle se débattre en miaulant de détresse, tandis que son agresseur l’insulte avant de la jeter violemment. Une scène qui illustre toute la cruauté de son acte. Autre élément aggravant de cette affaire : l’individu était en état d’ivresse lors de son arrestation.
Tandis que le parquet réclamait une peine assortie d’un sursis probatoire, le tribunal a estimé que la gravité des faits et les antécédents de l’accusé justifiaient une sanction plus sévère. Il a ainsi été condamné à 6 mois de prison ferme et interdit définitivement de détenir un animal. Une peine plus lourde que celle requise, qui envoie un signal fort, même si elle reste encore, pour la Fondation Assistance Aux animaux, en deçà de ce que ces actes mériteraient.