Un sauvetage sous pression 

Une nouvelle affaire de maltraitance animale a récemment secoué la Nièvre. Deux chiens de type bulldog anglais, Ralph et Thalya, ont été secourus des mains de leur propriétaire après avoir été victimes de violences. 

L’alerte a débuté par l’envoi d’une vidéo de notre enquêtrice bénévole : Thalya y est projetée violemment au sol, incapable de se relever. Face à l’urgence de la situation, le service enquête a rapidement coordonné une intervention avec la gendarmerie, invoquant l’état de nécessité pour retirer les chiens de ce milieu dangereux.

Une intervention sous tension

À leur arrivée sur les lieux, les gendarmes ont rapidement pris la décision de demander à notre enquêtrice de rester en retrait, craignant qu’un comportement violent de l’individu ne se déclenche. Une fois récupérés, Ralph et Thalya ont immédiatement été transportés en clinique pour évaluer leur état de santé. Mais c’est alors que les difficultés ont pris une tournure inattendue : Furieux, le propriétaire menaçait de « tout casser » si ses chiens ne lui étaient pas restitués dans les plus brefs délais. Bien que sous pression, il fallait que les vétérinaires puissent avoir le temps d’établir l’intégralité des examens. Un manque de précision pouvant, à tout moment, entraîner la restitution des chiens à leur bourreau….

Un compromis in extremis

Face à cette impasse, la FAA a dû négocier avec la gendarmerie pour obtenir un sursis. Après de longs échanges, un compromis a été trouvé : une comportementaliste examinerait Ralph et Thalya dès le lendemain matin, et des radios seraient effectuées pour établir un certificat de maltraitance complet. Il n’a pas fallu longtemps pour que le verdict tombe et confirme les violences subies par Thalya. En plus de présenter des cicatrices physiques, elle montrait des signes de peur intense envers les hommes. Ses radios ont révélé des problèmes articulaires non traités. Enfin, l’état de ses mamelles laissaient à penser que Thalya avait été exploitée pour de la reproduction à des fins lucratives.

Un dénouement heureux

Grâce à cette intervention sous haute tension, ces deux êtres ont été sauvés d’un destin tragique. Bien que Ralph semble ne pas avoir gardé de traumatismes apparents de ses mois passés chez son maître, Thalya, quant à elle, porte encore les stigmates de la violence, particulièrement en présence d’hommes.

Reconnaissant les faits, le procureur a finalement ordonné leur placement en garde provisoire. Une plainte pour sévices graves a été déposée. Leur propriétaire risque jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Souhaitons désormais à Ralph et Thalya de trouver rapidement une famille d’accueil aimante.