Justice : simple contravention et jugement requalifié pour avoir traîné son chien sur le périphérique nantais
Lundi 26 juillet, un véhicule empruntait le périphérique nantais à vive allure (140 km/h), en traînant un chien, fixé à l’attelage par sa laisse sur le bitume. Des automobilistes, choqués par la scène, avaient immédiatement prévenu les Forces de l’ordre pour signaler cet acte de cruauté inimaginable.
Le conducteur avait fini par s’arrêter pour l’abandonner, à l’agonie, sur la bande d’arrêt d’urgence avant d’être pris en charge par les services vétérinaires du service départemental d’incendie et de secours de Loire-Atlantique.
Rusty présentait des séquelles mortelles : fractures de la boîte crânienne, scalps cutanés étendus à l’ensemble du corps, peau dénudée, muscles visibles et multiples lésions. Ce malheureux sptiz nain, âgé de 2 ans, a fait un arrêt cardio-respiratoire et n’a pas pu être réanimé…
La terrible vidéosurveillance du réseau routier avait permis de retrouver l’auteur des faits : le jugement a eu lieu le 19 août dernier au Tribunal de Nantes pour « cruauté sur un animal domestique ». La Fondation Assistance aux Animaux, partie civile, était présente pour faire entendre la voix de cet innocent avait plaidé la peine maximale (soit 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende).
Le prévenu a tenté de justifier son acte en faisant porter la responsabilité sur autrui mais a totalement nié les accusations du procureur. Le trentenaire a également précisé ne pas avoir vu Rusty dans ses rétroviseurs et le volume de la musique avait couvert ses aboiements…
Comble de l’horreur, Il semblerait que l’accusé ait été entendu par le juge qui a requalifié l’infraction en « abandon volontaire ».
Ce qui le condamne petitement à une pauvre amende de 900 €, une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans et 1 € au titre de préjudice moral & 200 € au titre de l’article 475-1 CPP. Finalement, la faible existence de Rusty se résume à un verdict irrespectueux et négligé d’un simple rappel à la loi et d’une amende indignement parsemée sur sa souffrance, conclusion d’avoir donné la bonne punition.
La Fondation Assistance aux Animaux déplore vivement ce jugement bâclé de mise à mort d’un animal. Les souffrances endurées par Rusty méritaient incontestablement une justice plus juste.
