La face cachée d’un nouvel élevage clandestin : quand le bien-être animal est sacrifié sur l’autel du profit
Derrière des annonces séduisantes se cachent souvent des réalités déchirantes, où le profit prime sur le bien-être animal. Aujourd’hui, nous allons vous compter l’histoire de chiens destinés à être vendus sur des plateformes en ligne, où les exigences en matière de conditions d’élevage ont été plus que bafouées.
Ce printemps, le service enquête a reçu un nouvel appel à l’aide des services vétérinaires. Après des semaines d’efforts coordonnés, nos équipes se sont finalement retrouvées sur les lieux d’un drame silencieux. Ce qu’elles ont découvert dépasse l’entendement.
Une trentaine de chiens, de races variées, étaient réduits à l’état de marchandise. La scène était digne d’un mauvais roman. L’air, saturé d’une odeur âcre d’excréments, n’était qu’un rappel poignant de l’indifférence régnante. Attachés sans relâche, les chaînes avaient infligé des blessures aux pattes et au cou des prisonniers. Les tiques, aussi grosses qu’un ongle de pouce, pullulaient les corps martyrisés des pauvres bêtes. Seuls les gamelles vides et les enclos insalubres étaient témoins de ces existences lamentables.
Dans cet univers de misère, des chiots à peine sevrés ont été retrouvés. Ils luttaient pour leur survie dans des conditions bien loin de celles recommandées pour leur jeune âge. La boue et le froid les entouraient, les empêchant de connaître ne serait-ce qu’une lueur de chaleur et de confort.
Spitz, Yorks, Shiba Inus, Huskys, Bergers allemands, Staffs – des races autrefois prisées, désormais symboles de résilience et de courage.
Face à cette situation, la Fondation Assistance aux Animaux a agi avec détermination pour mettre fin à cet enfer. Tous les chiens ont pu être pris en charge pour être placés dans nos refuges du sud de la France. Ils y reçoivent les soins et l’affection dont ils ont tant été privés avant d’être présentés en adoption.
Mais notre travail ne s’arrête pas là. L’éleveur devra répondre de ses actes devant la justice car la Fondation a porté plainte. Il risque une interdiction d’exercer tout métier en lien avec les animaux. La Fondation restera cependant vigilante, car nous savons par expérience que les risques de récidive sont élevés.
En offrant une seconde chance à ces êtres vulnérables, nous lançons un appel à la responsabilité et à la compassion. Car chaque animal mérite d’être traité avec dignité, loin des mains avides du profit. Et c’est ensemble, en refusant de détourner le regard, que nous pouvons construire un avenir où le respect pour le vivant prévaut sur toute autre considération.